L'instruction en famille - un beau challenge

Enfant, j'étais scolarisée à l'école privée de la commune de Nouvoitou. Nous étions une vingtaine dans la classe peut-être moins. Je me rappelle que pour les anniversaires, nous invitions toute la classe puisqu'on était si peu ! Et à cette époque, les enfants étaient plus inscrits au privée qu'au publique. Je me rappelle les kermesses extraordinaires que nous avions. La créativité, l'autonomie étaient plutôt au rendez-vous.

Je ne vais pas faire de débat entre l'école publique ou l'école privée. Je ne vais pas faire de débat sur les professeurs que j'admire beaucoup pour leur patience et leur dévouement pour nos jeunes générations. Je ne vais pas faire de débat sur l'école où les filles sont scolarisées.

Non, j'aimerais partager mon ressenti sur les engagements de notre gouvernement pour nos enfants. Je crains de plus en plus de déposer mes enfants à l'école. De plus en plus, j'ai un poids sur les épaules qui s'alourdit quand je leur dis "A ce soir" et les laisse rentrer dans un monde où le bien-être des enfants se dégradent. L'éducation nationale va droit dans le mur ! Il faut déconditionner son fonctionnement.

Nos classes sont surchargés. Le plus souvent, j'entends autour de moi que les enfants sont 28,29,30,31,32,33,34,35 dans la même classe!!! Comment est-ce possible ? 

Nos enfants sont surchargés de travail. Le plus souvent, j'entends qu'un élève de CP, CE1 passent 1 heure le soir à faire ces devoirs ! Alors, en plus de leur journée très chargée de 6-7 heures de classe, il faut encore qu'on lui rajoute du travail à la maison.

Je ne sais pas vous, mais ma Chloé ne prend pas du tout plaisir à faire ces devoirs ! Elle est en CP et elle est déjà dégoutée de l'école!

Nos enfants n'ont pas le choix. Il y a un programme qui date de mathusalem. L'enfant n'est pas apprécié pour sa créativité, son autonomie, sa curiosité, son sens des responsabilité. Suit le programme et tais-toi ! Les activités ne sont pas variés, math, français, anglais, science... Et les cours sur la vie une fois sortie du système scolaire ? (se nourrir, préserver l'environnement, faire face à la violence, pratiqué un sport, coudre, activité artistique...) 

Ma Chloé se lève le matin à 7h15 pour aller à l'école. Je constate que les jours d'école le réveille est très difficile (mauvaise humeur, pas l'envie,...) alors que les jours de repos, elle se lève à 7h15 sans réveil et avec bonne humeur. Alors, je me questionne 

Voilà où on en est en 2021.... Mes enfants n'apprécient pas l'école dans notre pays.

J'ai pu voir des documentaires où des enfants rêvent d'aller à l'école, parcours des kilomètres et des kilomètres pour y arriver.

Alors, je réfléchis à une autre solution, et pourquoi pas IEF ? (instruction en famille) 

Le gouvernement français s'enfonce dans une dictature.

On nous a d'abord obligé à instruire nos enfants à l'âge de 3 ans. Privés de leur liberté, ils vont vivre dans l'oppressante classe de 30 enfants ou ils seront inspectés pour connaître leur faculté d'obéir (pour ceux en IEF). Aucun aménagement n'a été prévu, suite à cette loi pour soulager les maîtresses...

Et aujourd'hui, une nouvelle loi va peut-être voir le jour contre l'IEF (Instruction en Famille)

L'instruction en famille (IEF) est une méthode d'apprentissage pour instruire son enfant qui se passe à la maison. Il existe différentes méthodes. La finalité est que les enfants soient au même niveau que leurs semblables qui vont à l'école.

Les parents et l'enfant sont inspectés, tout d'abord, par la mairie de la commune tous les 2 ans puis par un instructeur académique tous les ans.

Je trouve très admirable les familles faisant ce choix. C'est un choix qui implique plusieurs critères. Selon moi, il faut être disponible, patient, à l'écoute de ces enfants et curieux. 

Dans mon cas, actuellement, je ne suis vraiment pas disponible. C'est pour cela que je ne suis pas en mesure de le réaliser à cet instant. Mais, à l'avenir, c'est une idée que je vais laisser germer et fructifier. Mais bon voilà, ce droit va surement nous être retiré.

Dans un pays, soi-disant libre, égalitaire et en paix, nous voilà encore privé d'un droit fondamental. Pouvoir instruire notre enfant de la manière que nous le souhaitons. Je suis tellement attristée mais je ne baisse pas les bras et je me bats pour que cette loi ne voit pas le jour.